Sénégal, le chemin de fer de Thiès au Niger et la poste ferroviaire
Ligne Thiès au Niger: étude, construction et exploitation.
Cette ligne fut construite en deux tronçons: l’un prolongeait le Kayes-Niger sur le territoire du Soudan jusqu’à Ambidédi; l’autre assurait la liaison entre Thiès et Ambidédi.
Les travaux commencés en 1908 n’offrirent aucune difficulté particulière. Ils furent dirigés par le capitaine du génie Launay. Le tronçon Kayes-Ambidébi fut ouvert à l’exploitation le 15/07/1909 mais toutes les installations ne furent finies qu’en février 1912.
La ligne Thiès- Ambidébi est commencée en avril 1907. Cette première phase nous mène jusqu’au kilomètre 140 pour une finalisation des travaux fin 1910. Les gares de Khomole, M’Bambey, Diourbel étaient opérationnelles et ouvertes au public, la gare de Gossas était commencée. Le service possédait 2 locomotives de 20 tonnes, 1 de 16 tonnes, 2 de 11t.
La deuxième phase est commencée en septembre 1910 et en février 1911, 72 km de voies avaient été posées. La gare de Birkelane était en activité. Fin 1911, 128 km de voies étaient posées et les gares de Kaffrine et Malème-Hodar achevées. En 1912, 91 km de voies étaient terminées et les gares de Maka-Yop, Koungheul sont ouvertes au public. En 1913, la gare de Koumpentoum est achevée, l’embranchement de 22 kilomètres reliant Guinguinéo au port de Kaolack est achevé, ces travaux ont commencé en juin 1911.
1913 marque un coup d’arrêt dans l’avancement des travaux faute de crédit et les 9/10ème des ouvriers indigènes volontaires sont licenciés. On eu recourt à la main d’œuvre réquisitionnée, un doux euphémisme pour ne pas mentionner le travail forcé imposé aux africains régie par une loi qui ne sera abrogée qu’en 1946.
La guerre vint porter un coup de frein à l’avancement des travaux avec le rappel du personnel de direction et de surveillance ainsi que du personnel de construction remis à la disposition du ministère de la guerre. Le matériel de voies non encore posées fut réquisitionné et renvoyé sur Dakar, puis quelques mois plus tard renvoyé en métropole.
Malgré tout, la troisième phase est enclanchée sur les fonds de la colonie et le solde de crédit alloué par le gouvernement français. Le 14/05/1914, les gares de Koussanar et de Sinthiou-Malème le 27/02/1915 sont ouvertes à l’exploitation. Le terminus du tronçon se trouve à Tamba-Counda. Le 01/03/1916, la gare de Cotiari est en activité, nous sommes au km 422.
Les travaux reprennent début 1920, la Haute-Volta fournit 4000 hommes, ce qui donnera un effectif de 7000 hommes y compris les volontaires et les ouvriers spécialisés. Pour ces 4000 hommes, c’est du travail forcé, s’y rajoutent ceux fourni par la colonie du Sénégal.
La gare de Bala au km 455 est ouverte à l’exploitation le 01/10/1921. Le rail est amené du km 458 au km 496. Le chantier occupe en 1922, 8000 hommes. Les gares de Bouigheul-Bamba (01/07/1922) et Goudiry (21/10/1922) sont ouvertes à l’exploitation et la jonction des deux réseaux est faite le 15/08/1923. Le 17/08, un train régulier amena le gouverneur du Soudan Français à Dakar.
Pendant la période d’octobre 1922 à août 1923, l’effectif s’établie comme suit: 8 officiers, 26 sous officiers, 7450 ouvriers ou manœuvres échelonnés sur 160 km de voies restant à construire. Malgré toute cette main d’œuvre gratuite fournies par les colonies, les comptables avaient estimé pour la compagnie du chemin de fer, le coût de revient de chaque homme. Ainsi en 1923, il s’établit à 6 francs journalier. Sont comptés la nourriture, l’habitat et les soins, s’y rajoutent les pots de vin fournis au chef de chaque tribu qui fournit les hommes de son village à la colonie!! Quitte à continuer dans le cynisme ( pour nous les êtres humains du XXIème siècle) le rendement avait également été quantifié: en 1913, quand les volontaires étaient payés, le rendement journalier pour chaque homme est de 1,2 mètre/cube et en 1923 avec le travail forcé, le rendement est de 0.6 mètre/cube, Ici il faut comprendre des mètres cubes de remblais ou de déblais exécutés par les ouvriers africains.
L’exploitation du Thiès-Niger commença aussitôt les premiers travaux, avant même que la première section fut achevée. L’exploitation de la partie construite fut confiée au personnel civil de la ligne Dakar à Saint-Louis.
Le tronçon Thiès-Diourbel fut exploité dans ces conditions dès 1909.
Le tronçon Diourbel-Guinguinéo fut ouvert à l’exploitation en décembre 1910.
Le tronçon Guinguinéo-Kaffrine fut ouvert le 01/11/1911.
L’embranchement Guinguinéo-Kaolack fut ouvert en janvier 1912.
En 1912, 267 km sont en exploitation.
Matériel de traction en 1923: 2 locomotives tender Decauville 11.5T; 1 Corpet-Louvet 16T; 2 Decauville de 27T; 3 Cail de 29T; 9 locos Mallet de 48T; 3 Mallet de 47T; 4 locos allemandes de 45T; 6 Coupet-Louvet 20T; 2 Piguet 39T; 7Piguet 38T.
Sur le Thiès-Niger, un embranchement reliant Diourbel à Touba, dite ligne du Siné, sera construite mais il n’y aura pas de convoyeur sur cette voie de chemin de fer.
Toutes les lignes du réseau Dakar-Niger sont à voie métrique. Le réseau à été revu à partir de 1936. La pose de rails plus lourds s’avéra nécessaire, le rayon des courbes qui posait problème fut revu, le développement du trafic imposait cette refonte. Les traverses sont en métal. Le charbon utilisé pour le fonctionnement des locomotives arrivait par bateau dans le port de Dakar ou de Kaolack. L’eau posa problème, elle fut pompée dans des nappes phréatiques à une profondeur variant de 150 à 300 mètres, la traction diésel amena une sérieuse simplification.
En 1950, le parc de traction comprend des locomotives Mallet articulées, des Mikados, des Beyer-Garrat doubles, et des machines plus anciennes. S’ajoutent des locomotives diesel-électrique fraîchement arrivées. Pour les distances moyennes sont utilisés des autorails; la liaison Dakar-Saint louis est couverte deux fois par jour en 4h30 avec une vingtaine d’arrêts intermédiaires. De même Dakar est relié tous les jours à Kaolack en 4h. Un express hebdomadaire intercolonial relie Dakar-Bamako en 34h. Le trafic des marchandises est très développé en période de récolte des arachides: à cette époque, il peut circuler jusqu’à 40 trains journaliers entre Dakar et Thiès.
La poste ferroviaire
Elle concerne la grande artère ferrée qui relie Dakar à Kidira, frontière du Sénégal et se poursuit ensuite sur le territoire du Soudan pour rejoindre Bamako. Toutes les oblitérations sont à considérer comme des convoyeurs.
Dakar à Kaolack
Aller, type ambulant, cercle intérieur en pointillé, vu 1937/39.
Retour?
Je ne possède pas cette oblitération.
Griffe: convoyeur Dakar à Kaolack.
Dakar à Kidira
Aller, type ambulant, cercle intérieur en pointillé, vu 1939/42.
Retour?
Je ne possède pas cette oblitération.
Dakar à Kidira
Aller? Type convoyeur.
Je ne possède pas cette oblitération.
Retour, type convoyeur, Sénégal dans le bas de la couronne, vu 1934/40.
Dakar à Kayes (Kayes se trouve au Soudan).
Griffe: on pensait qu’elles étaient apparues au début des années 1950, mais celle ci-dessous date de 1946.
Thiès à Kaolack
Aller, type convoyeur, vu 1931/37.
Retour, type convoyeur, vu 1924/27.
Thiès à Kaolack
Aller? Type ambulant double cercle.
Je ne possède pas cette oblitération.
Retour, type ambulant double cercle et fleuron dans la couronne, vu uniquement 1937
Thiès à Kayes, (Kayes se trouve au Soudan).
Aller, type convoyeur, vu uniquement 1924 mais signalé 1920/38.
Retour, type convoyeur
Le retour se trouve au Soudan: Kayes à Thiès.
Thiès à Kayes, (Kayes se trouve au Soudan).
Aller, type ambulant, signalé 1918/30
Je ne possède pas cette oblitération.
Retour, type ambulant, signalé 1918/30
Le retour se trouve au Soudan: Kayes à Thiès.
Je ne possède pas cette oblitération.
Kaolack à Tambacounda
Aller? Type convoyeur.
Je ne possède pas cette oblitération.
Retour, type convoyeur, vu uniquement ce pli.
Enveloppes administratives, griffes et cachets administratifs.
Griffe: premier voyage d’essai de liaison postale rapide, auto-avion-chemin de fer. Ici en aller et retour. Une griffe d’un deuxième voyage est connue.
Biblio:
Lien: